Gestion de l’eau

L’imperméabilisation des terres depuis les années 1950 a fortement modifié le cycle de l’eau dans les zones urbaines, entraînant de nombreux impacts tels que l’augmentation des volumes d’eau à traiter, la diminution des nappes phréatiques, l’augmentation du risque inondation, l’artificialisation des rivières, la pollution des milieux récepteurs et bien d’autres. Il convient de mettre en place une maîtrise du ruissellement globale et intégrée qui doit appréhender à la fois la problématique de l’ensemble du bassin versant et celle du système d’assainissement, tout en les intégrant dans l’urbanisation.

Les thèmes de l'engagement

L’eau est une ressource limitée qu’il faut économiser. Aujourd’hui des dispositifs novateurs existent afin de réutiliser les eaux pluviales mais également de réduire l’utilisation d’eau potable au quotidien.

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La gestion des eaux pluviales doit s’effectuer au plus près de leur point de chute afin de limiter l’impact sur le cycle naturel de l’eau.

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Le contexte général

Le contexte général

L’imperméabilisation des terres depuis les années 50 à fortement modifié le cycle de l’eau dans les zones urbaines. Les impacts sont multiples :

  • Augmentation des volumes d’eau à traiter,
  • diminution des l’alimentation des nappes phréatiques et des sources,
  • Augmentation des risques d’inondation due aux modification apporté à l’écoulement (vitesse d’écoulement plus élevée, diminution du temps de réponse des bassin versant, débit de pointe augmenté).
  • Obstacles à l’écoulement,
  • Artificialisation des rivières n’ayant plus de possibilités de débordement en cas d’événements exceptionnels,
  • Pollution des milieux récepteurs,

La maîtrise du ruissellement, qui favorise la qualité des milieux naturels récepteurs, la qualité de vie des habitants et une meilleure gestion des risques d’inondations, demande une approche globale du cycle de l’eau qui intègre l’ensemble des problématiques. Celle-ci doit être globale et intégrée et doit donc appréhender à la fois la problématique de l’ensemble du bassin versant et celle du système d’assainissement, tout en les intégrant dans l’urbanisation. Cette approche demande de :

  • Reconsidérer la fonction urbaine de l’eau : L’eau ne doit plus être perçue comme une menace ou une nuisance mais doit devenir un élément de valorisation. Il ne faut plus « raisonner assainissement de la ville mais utilisation de l’eau pour la mise en valeur de la cité » (B. CHOCAT-GRAIE 2005).
  • Favoriser la mise en place de dispositifs alternatifs pour la gestion des eaux pluviales : Mettre en œuvre des solutions alternatives (compensatoires) en assainissement pluvial qui visent à réduire l’impact des activités humaines sur le cycle naturel de l’eau, notamment les effets du ruissellement, et qui peuvent constituer l’occasion ou le moyen de développer de nouveaux espaces « naturels » en ville.
  • Minimiser la pollution des milieux naturels récepteurs due aux eaux pluviales : Prendre en compte l’ensemble des rejets urbains ainsi que leurs impacts réels sur les milieux récepteurs. Jusqu’à une époque très récente, seules les eaux usées étaient considérées comme polluées et la nécessité de l’épuration était perçue comme une contrainte réglementaire visant à respecter des normes plutôt que comme une participation active à la remise en état des milieux récepteurs. Depuis le début des années 90, l’ensemble des rejets urbains est pris en compte et les traitements sont adaptés aux spécificités des milieux récepteurs.
  • Mieux prendre en compte les risques d’inondation dus aux eaux pluviales lors de la réalisation d’aménagement de l’espace public : Prendre en compte la gestion des risques d’inondations lors des événements exceptionnels, en organisant et différenciant l’assainissement pluvial normal (système mineur d’une période de retour inférieure à 10 ans en général) et la gestion des écoulements exceptionnels (période de retour de 100 ans ou plus). Chacun de ces deux problèmes est traité par un « réseau » d’évacuation spécifique. En effet, il n’est pas possible de se protéger contre tous les risques quel que soit la technique ou la dimension des ouvrages. La prise en compte de ces événements exceptionnels dont la période de retour est supérieure à celle retenue pour le dimensionnement des ouvrages « classiques » est donc une nécessité pour l’aménageur.

Le contexte métropolitain

Le contexte général

Sur le territoire de la métropole, les enjeux sont :
– Pour les eaux pluviales, prendre en compte la notion de risque d’inondation et à terme faire un double réseau. Aujourd’hui les réseaux sont séparés dans les opérations neuves.
– Il faut limiter les rejets, le SDAGE fixe rejet à 3L/sec, mais la métropole a pour ambition d’arriver au zéro rejet.

  • Mettre en place des techniques de gestion alternatives des eaux pluviales :
    • Établir un schéma directeur assainissement,
    • Réaliser un schéma directeur ruissellement et débordement de cours d’eau ;
    • Mettre en place des zones de cuvettes et des zone de ruissellement ; à interfacer avec le schéma assainissement.
    • Réaliser une carte de mise à disposition pour les aménageurs et imposer des prescriptions spécifiques dans ces zones de ruissellement.
  • Les Toitures végétalisées, les murs végétalisés et les noues permettent de retenir une partie des eaux de pluies et ainsi de limiter le risque de pollution. Il existe cependant à l’heure actuelle un problème de gestion des noues qui reste à préciser.
    • Les noues doivent être 100% gravitaires et 100% aériennes
    • Il faut mettre en place l’obligation d’intégrer des compétences (écologue, paysagiste) dans l’équipe de maîtrise d’œuvre.
    • Les toitures végétalisées peuvent être faiblement impactante sur la charge du bâtiment et présentes un apport en biodiversité et de gestion des eaux usées non négligeable,
  • Re-utilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage du parc floral et le nettoyage des engins villes. Il faut imposer que les opérations proches d’une station réutilisent l’eau nettoyée pour l’arrosage.
  • Eau potable : l’enjeu est d’arriver à plus de sobriété dans les consommations pour cela il faut cibler les usages non domestiques.
    • Obligation d’installation des compteurs,
    • Système de réduction des besoins,
    • Obliger à l’installation de récupération d’eau non potable en usage domestique,
  • L’infiltration est possible sur les zones de captage car nappes profondes et sécurisées.

Quelques bonnes questions à se poser

Le contexte général
  • Comment le projet participe-t-il à la réduction de la consommation en eau, en particulier potable, des habitants, des activités et de la collectivité ?
  • Comment le projet participe-t-il à une gestion intégrée des eaux pluviales et des eaux usées au vu de la nature du site, des sols, des caractéristiques du bassin versant ?
  • En quoi l’eau et les dispositifs de gestion des eaux pluviales sont-ils une composante de l’espace public, du cadre de vie et support de biodiversité ?